Directeur artistique, un métier de passion

Nous avons interrogé pour vous Alex, directeur artistique du Strass depuis 2007, afin de lever le voile sur son travail.

LS : « C’est un sacré pari de changer de revue tous les ans » !

AG : Oui, cela représente un travail considérable de repenser chaque année l’intégralité d’un spectacle d’une durée d’1h30, car cela concerne tant les numéros artistiques, que le casting, les costumes, les décors, le son, la lumière...

LS : Par quoi commencez-vous ce travail ?

AG : Nous commençons par choisir un thème en concertation avec les artistes et la direction de l’établissement. Cette année, avec le revue Metamorphoz’, par exemple, la décision a été de vouloir casser « les codes » d’une revue traditionnelle et de jouer l’effet de surprise.
Ensuite, nous attaquons la création des musiques et des chorégraphies, l’enchaînement des tableaux, la cohérence générale du spectacle. Nous mettons un soin particulier au tableau d’ouverture et au final, à l’aide des créations musicales originales de Monsieur Thierry AVRIL. Cette année nous avons souhaité une implication totale de chaque artiste dans le choix et la création des tableaux.

LS : Est-ce vous qui imaginez les costumes ?

AG : Chaque costume est fait sur mesure, et nous sommes très pointilleux sur leur qualité et leur beauté afin de répondre aux attentes du spectateur... qu'il soit au premier ou au dernier rang ! Je réalise une partie des costumes moi-même et suis capable de retravailler des pièces en plumes pour les transformer en vue de nouveaux tableaux. Un travail ardu, le plus souvent réalisé originellement par nos plumassiers situés à Paris ou Marseille. Les costumes doivent être adaptés aux chorégraphies, dont la conception me revient aussi à l’heure actuelle. Mais dans un avenir proche, ce seront nos danseuses Delphine et Alexandra, qui reprendront ce flambeau.  

LS : Quelle est la principale difficulté de votre métier ?

AG : De maintenir un niveau de rigueur et de qualité identique d’une représentation à l’autre, et ce jusqu’à la dernière. Cela demande une attention de chaque instant, des centaines d’heures de répétitions en danse ou chant, des réglages techniques incessants, des retouches régulières sur les costumes et les décors… Etant moi-même sur scène, cela me facilite tout de même ce devoir d'observation.

LS : Enfin, qu’est ce qui selon vous assure le succès d’une revue ?

AG : Il est lié à la magie des changements rapides derrière le rideau et à la performance des artistes sur le devant de la scène. Tout le reste n’est que passion et pur plaisir pour émouvoir et en « mettre plein la vue » à chacun de nos spectacteurs !